La campagne GIRAFE 2 AIRGRAVI, soutenue par le CNES, cherche à évaluer le potentiel d’un gravimètre interférométrique embarqué en avion pour la géodésie, la géophysique et l’océanographie. Le nouveau capteur « Gravimètre Interférométrique de Recherche à Atomes Froids Embarqué » (GIRAFE-2), basé sur une technologie innovante d’interférométrie atomique unique au monde développé par l’ONERA a été conçu pour effectuer des mesures gravimétriques absolues à partir d’une plateforme mobile. L’originalité d’une telle instrumentation est de permettre l’acquisition de mesures absolues en mode dynamique et à des échelles régionales, permettant d’offrir une nouvelle gamme d’observations absolues à la surface du globe, particulièrement des zones peu ou pas accessibles par les moyens actuels (zones montagneuses ou dépourvues de voies d’accès, zones littorales peu profondes, etc.), tout en gagnant en précision et en limitant les coûts de relevés.
L’ATR 42 exploité par le Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement SAFIRE (Infrastructure de Recherche CNRS/Météo-France/CNES) a embarqué l’instrument GIRAFE 2, en complément d’autres instruments de mesure du champs gravitationnel relatif. Depuis sa base de Toulouse-Francazal, l’ATR 42 a ainsi réalisé au printemps 2019 plus de 20 heures de vols pour réaliser des relevés gravimétriques de différentes zones, notamment dans le Golfe de Gascogne et au dessus des Pyrénées. Grâce à l’expertise des personnels du laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (GET), de l’ONERA, du SHOM, mais aussi de partenaires danois (DTU-Space), de nombreuses données aéroportées ont été collectées, complétées par des données sol.
Les retombées attendues de ce projet sont de renforcer la synergie entre concepteurs d’instruments et utilisateurs potentiels pour favoriser le développement de dispositifs répondant aux problématiques scientifiques et d’assurer le transfert de ces instrumentations innovantes vers la communauté scientifique. Les applications scientifiques de cet instrument intéressent potentiellement de nombreux champs d’applications relevant de l’observation de la Terre, des surfaces continentales et des océans : la géodésie (champ de gravité, géoïde), la géologie-géophysique (structure des marges continentales, des chaînes de montagnes ou des bassins sédimentaires, inventaire des ressources du sous-sol, évaluation des risques naturels, etc.), l’océanographie (circulation océanique), mais aussi toute opération de Cal/Val à venir pour de futures missions spatiales de gravimétrie/altimétrie.
CNRS SAFIRE
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