DACCIWA : mieux comprendre les impacts de la pollution en Afrique de l’Ouest
Le programme DACCIWA, financé par l’Union Européenne s’intéresse aux liens entre météorologie, climat et pollution de l’air en Afrique de l’Ouest, de la Côte d’Ivoire au Nigéria. Il permet pour la première fois à des scientifiques d’étudier intégralement les impacts des émissions naturelles et anthropiques (émises par les activités humaines) sur l’atmosphère de cette région, ainsi que sur la santé des populations, grâce à une campagne de terrain de grande ampleur en juin et juillet 2016.
L’ATR 42 exploité par le Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement SAFIRE (CNRS/Météo-France/CNES) est l’un des 3 avions de recherche ayant travaillé de manière coordonnée au-dessus des pays du golfe de Guinée, en complément de nombreux équipements sol. Basé à Lomé au Togo, il embarquait plus de deux tonnes de matériel de mesures in situ (dont 3 spectromètres de masse différents) et de télédétection. L’ATR 42 a ainsi réalisé plus de 80 heures de vols scientifiques, et grâce à l’expertise des personnels des laboratoires LaMP/OPGC, du CNRM mais aussi du LISA, LATMOS et LSCE (tous trois de l’IPSL), de nombreuses données ont été collectées.
Cette campagne aéroportée a permis de documenter la composition chimique de l’atmosphère en amont et en aval des sources de pollution et d’étudier son impact sur les propriétés nuageuses. Elle a également renseigné sur les sources de pollution régionales comme les feux de biomasse ou les poussières désertiques. Les chercheurs vont maintenant analyser ces données afin de proposer un schéma explicatif de l’interaction entre chimie atmosphérique, aérosols, formation et dissipation des nuages bas, bilan radiatif et précipitations afin d’améliorer les modèles météorologiques, de climat et de qualité de l’air.
Le film proposé sur cette page a été réalisé par Arnaud Mansat et produit par ULiSSE ; ULiSSE, unité de services du CNRS, a coordonné toutes les opérations (transports et douane) en lien avec le matériel de prise de données au sol et de logistique de SAFIRE (8.5t, 76m3 pour une valeur de 350k€).
