Le projet AErosol RadiatiOn and CLOuds in Southern Africa (AEROCLO-sA), soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche, le CNES et le CNRS, cherche à évaluer les interactions entre les aérosols, les nuages et le rayonnement et leur représentation dans les modèles globaux et régionaux en Afrique Australe. La représentation des interactions aérosol-rayonnement-nuage demeure parmi les plus grandes incertitudes dans le changement climatique. Il permet de livrer un large jeu de donnée sur l'Atlantique Sud Est, cruciales pour contraindre la génération actuelle des modèles de prévision numérique et les modèles climatiques, grâce à une campagne de terrain au sol et aéroportée en septembre 2017.
Le Falcon 20 exploité par SAFIRE a participé à ce projet, en complément de nombreux équipements sol. Basé à Walvis Bay en Namibie, il embarquait différents instruments de télédétection, comme le lidar à rétrodiffusion à haute résolution spatiale LNG ou un radio-polarimètre maquette de l’instrument 3MI (EPS-SG) appelé Osiris, mais aussi des instruments de mesure in-situ (dropsondes, caractérisation des aérosols). Le Falcon 20 a ainsi réalisé plus de 70 heures de vols, et grâce à l’expertise des personnels des laboratoires français LISA, LATMOS, LOA, DT-INSU et CNRM de nombreuses données aéroportées ont été collectées. Des données sol ont également été réalisées grâce à la participation complémentaire de l'IRCELYON et du LCE.
Cette campagne aéroportée a permis de documenter les interactions entre les aérosols et les nuages et d’étudier leur impact sur le rayonnement. Avec l’appui complémentaire de 2 projets financés par EUFAR (FP7), elle a également renseigné sur les sources de pollution régionales comme les feux de biomasse ou les poussières désertiques avec l’implication de chercheuses européennes (TROPOS, NOA). Les chercheurs vont maintenant analyser ces données afin d’améliorer la représentation des aérosols dans les modèles climatiques, de réduire l'incertitude de l'effet radiatif direct, semi-direct et indirect des aérosols, et leur impact sur les stratocumulus et d’améliorer les algorithmes de télédétection de nuages et des aérosols.